Le point de départ. The starting point.

Le véganisme est la base morale, le point de départ, du mouvement abolitionniste pour les droits des animaux. Dans ce blog je vais explorer des problèmes animaliers selon la perspective du mouvement abolitionniste naissant.

2007-04-22

Comment PETA nuit à la cause des droits des animaux

Veuillez noter : les arguments généraux contre les tactiques « néo-réformistes » parmi les explications suivantes s’appliquent bien sûr à tous les groupes « néo-réformistes », mais cette note vise PETA en particulier à la suite de commentaires récents de la part de membres de PETA, dans les commentaires du blog ainsi qu’ailleurs.


PETA n’est pas un organisme pour les droits des animaux, mais ils ont quand même réussi, du fait de leur grande influence, à cultiver et maintenir une image vis-à-vis du public qu’ils seraient « le » groupe en faveur des droits des animaux. Ceci est très nuisible à la cause des droits des animaux, puisqu’ils mènent des campagnes et ont des politiques officielles qui sont incompatibles avec les droits des animaux. Ce qui veut dire que non seulement ils mènent des campagnes inconciliables avec les droits des animaux, mais ils font la promotion de ces campagnes comme si elles définissaient la nature des droits des animaux. Y est-il alors surprenant que la plupart du public, ainsi que certains défenseurs des animaux, ne comprennent ni qu’il y a une différence entre les réformes de normes de bien-être animal et les droits des animaux, ni que ces deux concepts sont fondamentalement incompatibles? En ce moment, cette confusion par rapport à ce que veut dire « droits des animaux » est une des barrières les plus importantes qu’il nous faut surmonter sur le chemin vers l’abolition éventuelle de l’exploitation animale – il faut que nous fassions explicitement la distinction entre réformes de bien-être et droits et montrer explicitement que c’est le statut de propriété des animaux qui est la racine de toutes les actions atroces commises contre eux. Bref, il nous faut d’abord habituer les gens à entendre un vrai argument en faveur des droits des animaux qui explicite le paradigme de propriété tout en dénonçant la souffrance et la cruauté, au lieu de se concentrer seulement sur les traitements cruels, et qui explique comment les différences fondamentales entre notre position et celle qui accepte l’utilisation des animaux dans certaines circonstances écartent nos efforts de ceux qui visent des normes de bien-être. PETA et les autres organismes néo-réformistes perpétuent cette confusion et représentent faussement le concept de droits des animaux, et donc non seulement ils ne font rien pour surmonter cet important obstacle, mais ils l’élèvent sans cesse.

En ce qui concerne quelques exemples particuliers (parmi beaucoup d'autres) d’actions et de politiques de PETA qui vont à l’encontre des droits des animaux :

-ils ne réclament pas le droit à la vie pour les non-humains (rechercher "we do not advocate 'right to life' for animals" sur cette page), et tuent ainsi des animaux en bonne santé, s’opposent aux refuges qui ne pratiquent pas l’euthanasie, s'opposent aux programmes de piéger-stériliser-relâcher en préférant « aider » les chats sauvages en les tuant (résumé dans le même lien ci-haut).


Gretchen et Thor, d'anciens chats sauvages; PETA les auraient tués





-ils donnent des prix à des concepteurs d’abbatoirs et de vendeurs de produits animaliers provenant d’animaux élevés « humainement », et font la promotion de produits vendus en restauration rapide non-végans tels le hamburger végétarien de Burger King.

-ils emploient des campagnes publicitaires sexistes qui traitent les femmes comme des objets sexuels. Leur raisonnement semble être que « le sexe aide à vendre », mais en quoi est-ce faire la promotion des femmes (et parfois des hommes aussi) en tant qu'objets sexuels, et le sempiternel renforcement des standards occidentaux traditionnels de beauté, ainsi que la présentation de campagnes de divertissement misogynes, en quoi cela encourage-t-il qui que ce soit à penser sérieusement à des enjeux de justice sociale? Un mouvement de justice sociale (les droits des animaux) ne peut être promu au détriment d’un autre (le féminisme); toutes les formes d’oppression sont reliées. Ceux qui soutiennent ces campagnes nient peut-être l’accusation de sexisme avec l’excuse que les femmes en question y ont participé volontiers. Oui elles ont participé volontiers, mais dans le cadre d’une société basée sur un régime patriarcal qui est tellement enraciné que beaucoup de gens ne peuvent pas le reconnaître et certains pensent même que le sexisme n’est plus un problème de nos jours, cela ne veut pas dire que ces campagnes ne sont pas sexistes. Une discussion particulière (en anglais) du traitement des femmes de PETA se trouve ici.

-ils utilisent de célèbres porte-parole non-végans dans plusieurs campagnes – ceci encourage des messages entremêlant qu’il est suffisant de se prononcer contre la fourrure bien que l’on porte du cuir, ou de se prononcer contre la viande bien que l’on consomme des produits laitiers. Ceci sert à renforcer l’impression que le véganisme est « extrème », et à séparer les différents des enjeux animaux tandis qu’il faudrait au contraire tracer un lien entre tous les types d'exploitation d’êtres sensibles, tout en exposant un aspect particulier de l’exploitation.

Mais ne font-ils pas du bien en convaincant des personnes de devenir végétariennes? Même si nous ne sommes pas d’accord avec les campagnes de réforme de bien-être, devrions-nous au moins soutenir cet aspect de l’organisation? Non, nous ne devrions pas. Par exemple, je suis certaine qu’une organisation médicale de bienfaisance donnée fait de bonnes choses, mais en tant que végans nous ne les soutenons pas s’ils subventionnent parfois des expériences sur des animaux, puisque les soutenir financièrement équivaut à donner son approbation à leurs politiques et à encourager tous les aspects de leur organisation, dont certains auxquels nous sommes totalement opposés. De la même manière nous ne devrions pas soutenir PETA si nous n’approuvons pas leurs politiques et tactiques. Des gens comme Gary Francione leur ont déjà demandé à maintes reprises de modifier leurs positionnements qui posent problèmes, et ils ont totalement refusé.

Pour chaque personne qui devient végane du fait de leurs campagnes, combien s’éloignent du concept de droits des animaux (qui leur est associé à tort), à cause de leur sexisme, de leurs trucs publicitaires qui rendent l’enjeu trivial et risible? Combien incitent-ils à s’accrocher aux produits d’animaux « élevés humainement » ou à être plus à l'aise avec le fait de manger dans les fast-food comme Burger King qui ont effectué de petits changements sur les normes de traitement qui sont ensuite promu comme étant des victoires en faveur des animaux, ce qui réduit les organisations néo-réformistes au rôle de commerciaux des exploiteurs quand ils font l’éloge des nouvelles « normes humaines » ou d’un nouveau produit « végétarien » mais non-végan. Combien, même parmi ceux qui deviennent végans grâce à eux, croient indéfiniment que les mesures de réforme pour le bien-être font avancer la cause des droits des animaux alors qu’elles lui nuisent? Le fait que certaines personnes deviennent véganes grâce à PETA ne veut pas dire qu’il faut que nous ayons une loyauté quelconque à leur égard une fois que nous comprenons que leurs politiques et campagnes vont à l’encontre des droits des animaux. Un certain nombre de personnes deviennent véganes grâce à eux, mais si parmi ces personnes il y en a qui finissent par adopter le changement complet de paradigme en faveur de l’abolition qui est la composante nécessaire à la transformation sociale éventuelle, ça n’est pas grâce à l’influence de PETA.

Nous n’avons pas besoin de ces groupes et de leurs campagnes; il y a largement assez de travail à faire sans l’utilisation de tactiques néo-réformistes, largement assez de travail à faire qui est en accord avec les droits des animaux et qui ne nous force pas à nous compromettre en essayant de travailler avec les exploiteurs ou les organismes néo-réformistes. Nous n’avons pas besoin de leurs ressources telles que pamphlets et affiches afin de mener nos propres campagnes d’éducation végane; nous pouvons utiliser ceux du refuge abolitionniste Peaceful Prairie ou nous en créer nous-mêmes (surtout en français!) pour le temps présent. Le mouvement abolitionniste est dans sa petite enfance, et au fur et à mesure qu’il croît, une plus grande variété de matériel mettant en valeur un message abolitionniste sera disponible pour ceux qui ne peuvent en créer eux-mêmes. Entre-temps, nous n’avons pas besoin de compromettre notre position en se faisant de le relais de la pensée des groupes néo-réformiste, puisque faire cela donne une approbation implicite aux politiques du groupe qui en est à l’origine.

En rejetant le néo-réformisme, la question n’est pas de se prononcer ou non contre les horribles maltraitances faites aux animaux telles celles que l’on peut voir dans des vidéos tournées en caméra cachée dans des abattoirs, ceci impliquant que si on ne soutient pas les campagnes de réforme pour le bien-être, cela veut dire que l’on n’est pas sensibles à ces abus ou que l’on veut d’une certaine façon qu’ils continuent. Nous pouvons continuer à dénoncer la cruauté et à exposer les conditions dans lesquelles les animaux souffrent, mais d'une manière qui reconnaît que le problème sous-jacent qui engendre cette cruauté est le statut de propriété des animaux qui permet de les exploiter comme des ressources. Nous continuons à dénoncer la cruauté, mais pas d'une manière qui exige que nous fassions des compromis avec les exploiteurs, qui nous oblige à les remercier quand ils adoptent une réforme que nous leur avons demandée, qui nous force à accepter implicitement la légitimité de l’exploitation animale en travaillant dans le cadre du système de réforme pour le bien-être, système qui est fondé sur le statut de propriété des animaux et sur la légitimité de ce statut.

Nous ne pouvons être efficaces dans notre dénonciation du statut de propriété des animaux tant que nous travaillons avec ce système. Le système a une limite inhérente : il présuppose nécessairement, comme base fondamentale, la légitimité du statut de propriété des animaux, et donc il n’y a pas moyen de dépasser cette limite dans le cadre du système. Les campagnes de réforme ont peut-être l’air de mesures de réduction des souffrances des individus exploités, mais elles ne sont en fait rien que des enjeux de droits de propriété. Les animaux sont actuellement les propriétés des exploiteurs, et les réformistes sont en train de dicter comment ils peuvent utiliser leur propriété. Les exploiteurs vont s’opposer aux réformes, même celles qui sont présentées comme avantageuses du point de vue économique, puisque personne n’aime se faire dire comment il est permis d’utiliser ce qui lui appartient. S’engager avec les exploiteurs et les législateurs dans ces campagnes de droits de propriété c'est accepter implicitement qu’il s’agit d’un enjeu de droits de propriété, et l’utilisation du système de réforme institutionnalisé aide à apporter une légitimité à ce système et ainsi renforcer le statut de propriété des animaux. Si nous voulons les droits pour les animaux il faut que nous rejetions complètement ces tactiques contre-productives et les groupes comme PETA qui les emploient et qui perpétuent la confusion sur la notion de droits des animaux, essentiellement en marginalisant les droits des animaux et le véganisme tout en renforçant le statut de propriété des animaux qui permet en premier lieu leur exploitation.

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2007-04-09

Ce que le mouvement abolitionniste n'est pas

La théorie abolitionniste, avec son rejet de campagnes pour le bien-être des animaux, est parfois choquante à première vue pour les défenseurs des animaux. Ceci est normal étant donné qu’elle nous demande de mettre en question plusieurs des hypothèses concernant la défense des animaux que nous tenons pour acquis et que nous parviennent des organismes corporatifs réformistes et « néo-réformistes », c’est-à-dire de ces mêmes organismes à qui nombreux d’entre nous doivent notre intérêt initial dans la défense des animaux. Le mouvement abolitionniste n’hésite pas à critiquer sans regrets les méthodes de ces organismes, et pour cette raison, certains malentendus concernant la position abolitionniste figurent souvent parmi les réactions des sceptiques. Cette note vise à discuter quelques-unes de ces réactions.

L’abolitionnisme n’est pas « fractionnel », n’a pas l’intention de créer de la mauvaise volonté et de la rancœur parmi un groupe autrement dévoué à une même cause afin de détourner leurs énergies de cette cause commune. C’est plutôt un soulignement des différences fondamentales entre deux positions – la position consistant à dire qu’il est admissible d’utiliser comme ressources les animaux non-humains pourvu que nous suivons certaines règles concernant leur bien-être afin d’éviter de la souffrance « inutile », et la position qui consiste à dire qu’il n’est pas moralement admissible d’utiliser de manière instrumentale les êtres sensibles, peu importe la manière dont ils sont traités lors de l’exploitation – et présente un argument que nous qui adhérons à la deuxième position devraient seulement participer à et soutenir des actions qui sont compatibles avec nos objectifs. La première position, celle des organismes pour le bien-être des animaux (et des exploiteurs industriels aussi!), n’a rien à voir avec les droits des animaux et donc ne nous apporte aucune aide, si nous avons bel et bien les droits pour les animaux comme objectif.

Le but de l’abolitionnisme n’est pas d’attaquer le caractère d’autres défenseurs des animaux. Il est vrai que les motivations collectives des grandes entreprises de défense des animaux sont mises en question, puisqu’une bureaucratie a tendance à se transformer en entité intéressée avant tout à l’assurance de sa propre survie financière. Ceci n’est pas moins vrai lorsqu’il s’agit d’un organisme à but non-lucratif qui compte sur l’attraction du grand public pour ses dons. Le fait de critiquer le modèle organisationnel d'entreprise, et les tactiques réformistes sur lequel il repose pour retenir son support public, n’équivaut toutefois pas à insulter le caractère des individus impliqués ou qui soutiennent ces organismes. Il ne s'agit pas de nier que les défenseurs des animaux impliqués travaillent infatigablement pour les animaux et ont les meilleures intentions. Ce que le mouvement abolitionniste vise à faire c’est d’exposer les défauts implicites des campagnes réformistes pour le bien-être afin de convaincre les défenseurs des animaux du besoin de rejeter telles campagnes et les organismes et structures organisationnelles qui s’accrochent à ces campagnes, du besoin de rejeter l’usage de moyens inefficaces et basés sur des prémisses sous-jacentes qui nient à nos objectifs. Le fait que la position abolitionniste soit souvent affirmée avec assurance, de manière énergique, passionnée, et illustrée à l’aide d’exemples particuliers tirés des mouvements réformistes, ne doit pas être traité « d'attaques personnelles » et surtout n'est pas une raison de rejeter par réaction la théorie abolitionniste. Il faut évaluer les arguments selon leurs propres mérites, indépendamment de son opinion personnelle du style de discussion de Gary Francione ou de tout autre partisan de la position abolitionniste.

La position abolitionniste n’est pas élitiste ou une sorte de quête pour la pureté personnelle. Il est impossible d’être 100% végan dans notre société, et postuler qu’il faut que le véganisme soit la base morale d’un mouvement pour les droits des animaux ne veut pas dire s’embourber avec des questions comme des produits animaux ayant été utilisé lors de la production des pneus. Ça veut dire reconnaître que nous ne pouvons respecter les droits de quelqu’un tout en lui enlevant son bébé pour lui prendre son lait, en portant des morceaux de sa peau sur nos pieds, en payant quelqu’un qui la garde captive pour qu’on puisse avoir la chance d’aller y jeter un coup d’œil de temps en temps, en l'utilisant instrumentalement d'une façon ou d'une autre. Ça veut dire reconnaître que le soutien financier ou culturel de l’exploitation ne peut être justifié à partir d’une perspective de « droits », et s’engager à changer nos habitudes par conséquent. Le véganisme peut avoir l’air intimidant au début, mais quand on est motivé à réellement respecter les droits des non-humains, ça devient une seconde nature après une période initiale d’ajustement. Ceux qui prétendent que le véganisme est élitiste pensent souvent que c’est quelque chose de difficile qui « n’est juste pas pour tout le monde ». Au contraire, le mouvement abolitionniste vise à montrer que oui, le véganisme est pour tout le monde, qu’il ne faut pas être « spécial » d’une façon ou d’une autre afin de devenir vegan, et que n’importe quelle situation qui pourrait présenter un obstacle réel au véganisme pour certaines personnes dans notre société (telle le problème des « déserts alimentaires » dans certains quartiers urbains américains pauvres, où les seuls aliments accessibles à ceux sans véhicule sont de la malbouffe hyper-transformée) est en réalité un symptôme d’une autre forme d’oppression comme le racisme ou le « classisme » (discrimination basée sur le système de classes sociales). La position abolitionniste est contre toute oppression.

L’abolitionnisme n’est pas une proposition tout-ou-rien, condamné à accomplir « rien » en demandant « tout » en même temps. La théorie abolitionniste est en accord avec des changements par étapes et nous fournit suffisamment de direction en ce qui concerne l’organisation d’actions (par exemple Gary Francione discute ce sujet dans son blog ainsi qu'ici). Les étapes les plus importantes qu’il faut que nous poursuivions en ce moment sont celles comme l’éducation végane et l’éducation des défenseurs des animaux, qui ont comme résultat l’augmentation du nombre de vegans abolitionnistes. Certains trouvent peut-être que cette approche est lente et avec peu de récompenses tangibles, mais son importance ne peut être surestimée. Avant que nous puissions effectuer d’autres changements reflétant notre changement de paradigme, il est nécessaire d’aider d’autres gens à adopter ce même changement. On ne peut atteindre les droits pour les animaux non-humains pendant que 99,9% de l’humanité les considère comme des biens marchands et des ressources naturelles.

Ceci ne veut pas dire que nous fermons les yeux sur la souffrance des animaux en train d’être exploités aujourd’hui. Le fait de convaincre d’autres humains de la nécessité morale du véganisme diminue la demande immédiate pour les « produits » animaux en plus de préparer le terrain pour une transformation des attitudes sociétales. Nous ne pouvons pas laisser dire que l’utilisation instrumentale des animaux est une bonne chose pourvu que c’est fait de manière « humaine », ce qui est effectivement ce que nous faisons quand nous poursuivons des campagnes de réforme : elles acceptent implicitement ce principe. Il faut que nous dénoncions activement cette croyance en exposant la racine du problème humain-nonhumain. Faire autrement, c'est-à-dire mener des campagnes de réforme de bien-être, est de mener des campagnes qui négligent la valeur inhérente et le droit de ne pas être une propriété de ces animaux qui souffrent aujourd’hui.

Plusieurs d’entre nous qui faisons la promotion de l’abolitionnisme avons soutenu ou même avons initié des campagnes « néo-réformistes » autrefois, tout comme la plupart des végans n’étaient pas végans autrefois. En devenant végan nous avons dû remettre en question nos idées et notre conditionnement avant de rejeter de notre vie l’exploitation des animaux. Le processus de transition d’une philosophie « néo-réformiste » à une philosophie abolitionniste est similaire – il faut une ouverture d’esprit afin de considérer un nouveau point de vue et de permettre la possibilité d’admettre à soi-même que nos anciennes méthodes et nos valeurs et objectifs n’étaient pas cohérents. Ceci peut s’avérer difficile lorsque nous sommes impliqués de façon active dans le type de campagnes et de sensibilisation qui est critiqué – mais une approche cohérente qui respecte les droits des animaux et qui est basée sur un raisonnement théorique solide, et donc qui mène à des campagnes plus efficaces, vaut la peine de cette période de questionnement et d’inconfort personnel. N’ayons pas peur de mettre en question ce que nous sommes conditionnés à prendre pour acquis, à réfléchir profondément, et à s’améliorer et se transformer en tant qu’activistes afin d’aligner nos actions et nos objectifs.

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